Dans 1 minute, j'ai 30 ans !

Dans 1 minute, j'ai 30 ans !

Chaque jour, 1 minute pour faire le point et me préparer à mes 30 ans !

Baptiste Puhl

J'ai 29 ans. L'année prochaine je fêterai donc mon 30e anniversaire. Pour marquer ce moment spécial pour moi, je me lance dans un pari un peu fou : poster chaque jour 1 à 2 minutes de podcast pour parler de moi, des autres, du monde, faire le point sur ces 29 premières années et me préparer à celles qui viennent.

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#210 Toujours bien lire la description !

Salut !
Aujourd’hui, je voulais vous proposer un épisode un peu particulier. Pas la peine de mettre vos écouteurs ou de brancher votre téléphone à votre voiture, car il n’y aura rien à écouter !
Étrange pour un podcast me direz-vous, mais c’est pour moi la meilleure manière de vous parler de ce sujet si particulier qu’est l’écriture.

J’ai toujours trouvé fascinant l’art d’écrire. De mettre en forme des sons, d’arranger des idées, créer du rythme et de la musicalité grâce à quelques lettres pour faire naître des émotions par les mots.
J’aime prendre du temps pour écrire une lettre, un mail ou un texto, afin de trouver la bonne formulation, le sens juste et construire un écrit cohérent et logique.
Il m’arrive ainsi souvent de recommencer une dizaine de fois une phrase ou un paragraphe, de les bouger de place dans mon texte pour voir s’ils auront plus ou moins d’effet à ce nouvel emplacement, de tout supprimer, recommencer, avant de finalement revenir au point départ. (C’est ce qui est arrivé notamment à ce paragraphe…)
De cette manière se met également en place un jeu et une réflexion pour savoir comment la personne qui va recevoir notre message va le lire, l’interpréter, au sens théâtral et théorique du terme. Sera t-il chuchoté, ou au contraire CRIÉ HAUT ET FORT ? Les pause seront-elles insérées aux endroits imaginées, afin de marquer la tension, dramatique ou comique, que l’on souhaite y apporter ? Ou, alors, vraiment, pas, du, tout, au, risque, d’être, décousu.

Cela crée une attente, celle de savoir quand et comment notre destinataire recevra notre message, qui est absolument grisante. Même si elle peut faire naître du stress, on en reparlera.

Écrire me permet souvent de coucher mes idées ou mes tâches sur le papier. En les sortant ainsi de ma tête, le stylo me permet de les formaliser, de leur donner une consistance, un sens, et de pouvoir libérer mon esprit pour qu’il puisse arrêter de conceptualiser et travailler pour réaliser ce qu’il a imaginé. Même si le numérique prend de plus en plus de place dans ma vie, cet aspect manuel de l’écriture me montre aussi que je suis capable de réaliser quelque chose avec mes mains, même si ce n’est pas grand chose. Un texte rédigé à la main aura pour moi bien plus de valeur qu’un texte tapé sur ordinateur, et je vous invite dès lors à croire que tout ce texte a été écrit sur papier au préalable (c’est absolument faux).

Tout cela fait que je préfère l’écrit à l’oral. Parler permet un grand nombre de choses décrites ci-dessus, en y ajoutant cependant une contrainte, celle de l’échange direct. Il faut pouvoir trouver en un battement de cils son idée, l’ordre de ses mots et l’intonation, éviter de se pla…tromper de mot, bref, c’est un exercice d’improvisation permanent. Et si ce dernier est fatiguant, il n’a pas pour moi la puissance et la longévité de l’écrit. Ici chaque mot et pesé, mesuré, et restera gravé pour l’éternité. Au contraire d’une conversation orale qui même si elle est souvent passionnante et peuvent tout autant remuer, marquer ou interroger, impose moins ce travail de réflexion et de construction du discours, et restera moins en mémoire, à moins d’être enregistrée. Et puis il suffit d’un mot de travers, d’une idée mal exprimée ou trop tard pour « perdre » la discussion et la puissance de notre discours, tout se joue en quelques instants et mon esprit n’aime pas toujours ça.

Pourquoi décider alors de faire un an de podcasts quotidiens me direz-vous ? Car l’oral a cette spontanéité et ce naturel que n’a pas l’écrit. À force de trop réfléchir, remanier et tenter d’améliorer, un texte perd de son âme et de sa puissance. Si l’esprit s’exprime à travers l’écrit, c’est le cœur qui parle à travers la parole, et après des années à réfléchir, j’avais envie de m’exprimer avec ce dernier. Et puis le montage me permet également de gommer mes errements et erreurs, et c’est un atout non négligeable !
Enfin, je dois bien confesser que je ne suis pas, de mon point de vue, un bon écrivain.
Même si l’on me demande souvent mon aide pour écrire des textes ou en relire pour les améliorer et les mettre en ordre, je n’ai jamais trouvé ma plume géniale, ou en tout cas digne d’intérêt. C’est un point sur lequel je dois travailler si je veux un jour tenter de réaliser l’un de mes rêves : créer et écrire un roman.

En parlant de point, il est temps qu’arrive le point final de ce récit, un peu long ma foi, sur l’écriture et mon rapport à cette dernière ! Merci de m'avoir lu, je voulais que vous puissiez parcourir ce texte en moins d’une minute, je pense que c’est raté…

Toum-toum-toumtoum-toumtoum-touuuum

P.S : Je vous présente mes excuses pour les fautes éventuelles dans ce texte, j’ai la fâcheuse habitude de ne pas assez me relire. Il faut croire qu’après avoir trituré un texte 100 fois, je suis content de le finir et ne veux plus y revenir ensuite (ou alors c’est la flemme)…

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